Je crois que si je veux passer le cap que je suis entrain de vivre il va me falloir me remettre à écrire.
Ca fait un moment que ma psy me le conseille, mais je me refusais de le faire, me disant que tout ce que je pourrais écrire en ce moment ne pourrait que faire mal à un certain lecteur.
Mais ce matin c'était la bérézina. On est le 31 mai, date de l'échéance. Une échéance difficile, très difficile à vivre. Pas de Nounours dans les parages pour dire ce que je ressentais et une réflexion de la collègue dite avec un grand sourire qui m'a juste fait comprendre à quel point j'étais si peu comprise.
Il semble que c'est un jeu pour beaucoup sauf pour moi.
Alors ce matin j'ai repris mon clavier et j'ai écrit.
D'abord mon vrac... les idées n'étaient pas très claires, la colère était là mais la déception aussi. Puis il y a eu mon 'Il y a 3 ans' et ce billet là m'a fait du bien. Il m'a permis d'arrêter de pleurer. J'avais vidé mon sac, je m'étais exprimée, même si je ne suis pas certaine d'être beaucoup lue, mais surtout, pas lue par la personne qui m'intéresse le plus. Mais ce n'est pas le plus important semble-t-il. Le plus important dirait ma psy c'est d'avoir su mettre des mots sur mes maux.
C'est donc un chemin obligé si je veux m'en sortir sans faire plus de mal à l'être que j'aime le plus mais que j'ai envie de quitter. Bien que "envie" ne soit pas du tout le bon mot. Ce serait plutôt "que je suis obligée de quitter" qu'il faudrait dire pour être juste avec moi même.
C'est assez paradoxal vous ne trouvez pas ? Aimer mais vouloir partir ! Savoir que le départ sera douloureux, mais préférer supporter cette douleur là plutôt que celle que l'on vit en l'aimant !
Serait-ce plus difficile pour nous les femmes de se savoir "mal" aimée, que de se retrouver seule ? Je n'en suis pas sure. Ne serait-ce pas plutôt que la deuxième situation je l'aurais choisie, alors que la situation actuelle je la subis ?
Oui nous nous rapprochons de la vraie raison qui me pousse vers la sortie. Choisir la situation que je veux vivre plutôt que vivre la situation que l'on me prédestine.
Il y a trois ans j'avais dit que je ne voulais plus être une maitresse. Je veux être une compagne à part entière ou je ne serais pas. Et là on ne me laisse que le rôle de la maitresse. Je n'aime pas ce rôle.
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