Ce week-end était normalement un week-end pour aller à Lille... enfin c'était prévu comme ça on devait fêter les 50 ans de mariages de mon parrain et ma marraine.
Sauf que... la météo n'étant pas favorable, j'avais décidé vendredi d'annuler ma participation à la fête et de jouer les prudentes en restant chez moi.
C'était sans compter sur le sort, ou plutôt sur ma caille !
Et oui, parce que samedi matin, ma fille m'appelle pour me demander si je pouvais les accompagner à la réservation de la salle de mariage qui est tout près de Coulommiers. Comme le temps ne paraissait pas trop désastreux, j'ai dit oui. Et à 13h, nous voilà parties (mes deux dernières m'ont accompagnée également) en voiture direction Coulommiers pour y retrouver ma caille.
14h10 arrivée à la salle... on attend quelques minutes... le téléphone sonne. Bon on est habitué à ce que ma fille soit toujours en retard donc on se dit qu'elle appelle juste pour prévenir qu'au lieu de la demie heure prévue de retard elle aura plutôt une heure ! Ben non ! enfin si, mais ce n'est pas une heure qui est prévu car la voiture les a lachés à la sortie de l'autoroute et elle se retrouve coincée à perpette les olivettes. Elle doit appeler l'assurance pour demander une dépanneuse. On décide que j'irais du coup faire la réservation de la salle et que je la rejoins là où elle sera en sortant de la visite.
Une bonne heure et demie plus tard, nous sortons de la réservation (la proprio est charmante mais bavarde 
) et appelons ma fille (qui au passage m'avait bien appelée une bonne quinzaine de fois) pour savoir où la rejoindre...
La dépanneuse n'étant pas arrivée on se donne rendez-vous sur le lieu de la panne. Pas facile quand on est en plein milieu de la cambrousse et qu'il n'y a pas d'autres renseignements que le numéro de la départementale et le sens de la direction... mais on se débrouille avec Tomtom et les explications...
Bon c'est parti on roule...
On apprécie le paysage. Les routes sont dégagées et la neige rend le paysage presque féérique.
Très beau spectacle que ces arbres enneigés qui s'offrent à nous.
Nouveau coup de téléphone. La dépanneuse est arrivée, ils vont les remorquer et les amener à Crécy la Chapelle... direction donc Crécy la Chapelle pour aller les chercher.
Arrivés chez le garagiste, on prend les jeunes, on récupère quelques affaires dans la voiture qui est prévue de rester toute la semaine chez le garagiste. Donc le 24 décembre on est bon pour revenir dans le coin récupérer la voiture après qu'elle soit réparée. Il semblerait que ce soit la pipe de je sais pas quoi qui serait fissurée... un devis nous sera donné lundi.
Tout le petit monde monte dans la voiture et là, la question se pose... que fait-on ? comment s'organise-t-on ? Et oui, faut dire que moi j'avais un programme de prévu qui était un peu beaucoup mis à mal, puis j'avais mes deux autres filles qu'il fallait ramener à Melun (dont l'une à Vaux) sans parler que si j'allais à Palaiseau, j'étais à côté de mon nounours et que donc je pouvais tout aussi bien passer la nuit chez lui ?! Donc on passe d'abord déposer mon Ninou chez son père, ensuite on passe chez moi pour déposer mon beb et prendre mes affaires et enfin on ira à Palaiseau ramener les "pannés" (euh une tite question : comment appelle-t-on les gens tombés en panne ?)... En route pour 150 km à peu près qui m'attendent. Le temps n'est pas au beau fixe espérons que la neige ne se réveille pas !
On fait quelques kilomètres et là tout comme si j'avais 4 enfants dans la voiture, ça piaille de tout côté pour dire "J'ai faim !" "Maman on a faim !" " On peut aller à Mc Do ou à KFC ?" pffff comme si ça suffisait pas ! Bon ben du coup détour sur Carré Sénart pour une grosse gourmandise et un chocolat chaud... Puis enfin on dépose tout le petit monde à Melun et Vaux puis enfin à 17h50 on reprend la route direction Palaiseau.
Et c'est là que tout se gâte ! Pas même 10 mn après notre départ la neige commence à tomber, tout d'abord tout doucement... on se dit "cool ça va aller" et d'un seul coup ! plus rien ! on ne voit plus rien sur la route ! des gros flocons dégoulinent à toute vitesse sur le parre-brise, les lignes blanches ne se distinguent même plus, on suit les voitures à distance histoire de suivre une ligne droite... Mais on n'y voit tchi que dalle !
On arrive à faire son bout de chemin à 30 voire maximum 40 à l'heure... le principal ça roule, personne n'est encore coincé, la route est enneigée mais ça ne patine pas, ça ne glisse pas. Puis à quelques kilomètres de Palaiseau les ralentissements commencent... la vitesse passe à 20 puis à 10... les voitures commencent à patiner... On rencontre un jeune homme à pied sur la bande d'arrêt d'urgence alors on lui propose de le conduire au moins jusqu'à Palaiseau... il monte avec nous dans la voiture. Et là... 5 mn plus tard tout commence à se durcir... j'ai commencé à avoir peur lorsqu'alors que je tentais de freiner, tout en roulant à 5 km/h, ma voiture n'a rien voulu savoir, sauf qu'elle avait une grosse envie d'embrasser la voiture devant moi. Ce qu'elle a fait d'ailleurs ! Et là on a vu sortir un mec furax ! Béré est allée au devant de lui, le temps que je sorte et oufff son sourire a détendu l'athmosphère du monsieur qui en plus a constaté que nos voitures n'avaient rien et qu'on pouvait remonter chacun dans la sienne.
Mais du coup, c'est en laissant une bonne, très bonne distance entre nous que je l'ai laissé partir et que j'ai redemmarré... jusqu'au prochain freinage... patinage... tournéboulé... et c'est durant quelqu'une heure à peu près que nous avons joué à ce petit manège alors qu'il ne nous restait à peine 5 km à faire. A un moment j'ai même cru que jamais je ne repartirais de l'endroit où ma voiture avait décidé de se mettre au patinage. Et vas y que je patine à droite, que je patine à gauche, que j'essaye de passer mon derrière en avant, mais pas question que je fasse avancer mes roues avant. Là j'ai vu les voitures derrière lachement m'abandonner. Je ne vous parle pas non plus de mon sang froid et de mes forces qui eux aussi en ont profité pour se débiner et me laisser juste place à la panique. Mais bon fallait de toute manière sortir de là et continuer à avancer au moins jusque chez ma fille et après une bonne respiration, j'ai enfin réussi à déloger la voiture du tas de neige dans lequel j'étais et à la faire avancer.
C'est pas loin de deux heures qu'il nous a fallu pour réussir à arriver chez ma fille dans un état lamentable. Sauf que là, plus question de repartir... j'ai du coup dormi sur place abandonnant tout espoir de rejoindre l'homme.
Et voilà comment, alors que la semaine dernière je me moquais des voitures coincées sur l'autoroute à cause de la neige, et m'étant promis que MOI je ne prendrais de toute façon jamais la voiture un jour de neige, voilà donc comment je me suis retrouvée moi-même parmi les "naufragés" (quel mot extrême je trouve pour ce genre de situation) de la neige !
Mais quand même il est pas beau le spectacle d'un paysage sous la neige ?
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